Les défis de la bénédiction dans l’état de Rondônia, Brésil

Résumé

Cet article vise à discuter et à démontrer les pratiques du benzeção, du benzer, à travers ses praticiens/praticiennes, les benzedeiras et les benzedores qui, en général, sont des personnes âgées qui ont le don de guérir les fièvres, la toux, les maux de tête et les choses "simples" comme le “mauvais œil”, la “peur”, ou la “perturbation” qui ne peut pas être guéri par la médecine moderne. Le texte traite de la pratique de la benzeção dans les municipalités de Rondônia, au nord du Brésil, où, en raison de l'abondance d'herbes, de plantes médicinales et d'une forte influence indigène, il existe des endroits dans l'État où il est possible de trouver ce type de médecine vernaculaire. L'importance d'étudier les caractéristiques de cette pratique est liée à la résistance à laquelle elle est confrontée, principalement dans la conception religieuse chrétienne, qui la perçoit comme quelque chose de mal, qui utilise la prière, la "sorcellerie", comme quelque chose de pécheur, qui conduit à une vision déformée de la pratique du benzer. De ce fait, ce travail est une manière de démontrer que la pratique du benzeção, du benzer, ce n'est rien de plus qu'une action d'amour, de guérison, d'affection pour le sacré. En conséquence, il apparaît qu'il y a des luttes à mener, mais il y a aussi des connaissances, des expériences qui, dans la pratique, sauvent des vies et devraient être partagées non seulement entre les benzedores/benzedeiras, mais aussi entre la médecine moderne. Il faut qu'il y ait de collaboration, car les savoirs vernaculaires sont un complément à la médecine dogmatisée moderne et vice versa.